Je ne sais pas si c'était le décalage horaire qui continuait à se faire sérieusement sentir en plus du manque de sommeil que j'accusais déjà avant de partir tant par stress que par des douleurs intempestives m'ayant réveillé la nuit durant plusieurs semaines sans que je n'arrive à en trouver l'issue, ou ces superbes coups de soleil que je m'étais chopés la veille en me baladant sur le Landfill assortis d’un mal de crâne pas possible, toujours est-il qu'il me fallut un certain temps avant d'arriver à rentrer dans cette quatrième journée de tournée et de ce fait en ai même partiellement oublié d’en documenter l’issue au moyen des nombreuses photos que je projetais de prendre à la base.
Je ne l'ai qu'encore plus amèrement regretté par la suite, cette journée s'étant avérée particulièrement atypique, à commencer par la Punk House dans laquelle le concert était programmé (et dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom si elle en avait un) mais aussi et surtout par ses occupants que l’on aurait dit tout droit sortis d’un de ces vieux films punks californiens tels que « Surburbia » (sorti en France en VHS sous le magnifique patronyme « Les Loubards » pour ceux que ça intéresserait d’y jeter un œil…), « Repo Man », « The Slog Movie » ou le premier « Decline Of Western Civilization », habillés pour la plupart de tee-shirts de groupes, combat boots, chemises, vestes et coupes de cheveux m'ayant donné l'impression de me retrouver soudainement 30 ans en arrière...
Tout comme la manière dont ils était attiffés, c’était assez bluffant de trouver accrochés aux murs à l'intérieur de la maison tous ces flyers originaux de concerts datant d'une époque où la majorité d'entre-eux ne devaient même pas être nés, mais je compris mieux pourquoi lorsque Daryl réussit à les convaincre de nous trainer jusqu’au Campus pour nous faire visiter la radio sur laquelle certains d’entre eux animent régulièrement diverses émissions… La fameuse KDVS Radio, une des plus anciennes radios californiennes encore en activité datant du début des années 60 et possédant une des plus grosses discothèques de tous les Etats-Unis.
En débarquant sur place, la présence de tous ces flyers mythiques constellant leurs murs me parut beaucoup moins surprenante vu le nombre de trésors que l'on pouvait également y trouver accrochées aux murs (et avec lesquels je serai volontiers reparti)... Pour la petite histoire, c’est ici que Pavement donnèrent un de leurs tout premiers concerts pour ne citer qu'eux…
Comme je vous le disais, un choix de disques particulièrement impressionnant tous styles confondus…
Le temps de s’arrêter acheter de quoi se rafraîchir, on s’est finalement posés à l’ombre dans le jardin en attendant le début des hostilités pendant que Trostky (le bassiste / chanteur des Poonteens) préparait une série de pizzas vegans pour tout le monde, pizzas ayant fait une grande partie de la réputation de cette Punk House et au sujet desquelles les membres de God Equals Genocide n’arrêtaient pas de tarir d’éloges depuis 2 jours que l'on se connaissait, et qui s’avérèrent effectivement à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre…
A peine le temps d'en engloutir quelques parts que The Enlows attaquèrent les hostilités dans un registre Pop Punk à la Queers / Screeching Weasels n'ayant rien à leur envier…
Suivis des Poonteens, mélangeant influences punk anglaises à l’ancienne et choses beaucoup plus contemporaines, le tout joué avec une énergie assez HxC…
Davis - 25/04/2010
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